Coup de froid sur la perte d’autonomie

Après avoir reporté, sine die, la « loi bien vieillir », l’État veut faire payer les familles.

64.8 % des établissements et services étaient déficitaires fin 2022 et 28 % ont été contraints de fermer des lits ou de refuser des accompagnements à domicile, faute de personnel. La CGT continue d’exiger des moyens financiers et humains à la hauteur des enjeux.

L’État veut faire payer les familles à sa place.

La députée socialiste Christiane PIRES BEAUNE vient de présenter, le 26 juillet, un rapport à la 1ère ministre. Il vise à instaurer une allocation universelle et solidaire en remplacement de l’APA (allocation perte d’autonomie).

Elle estime qu’il serait légitime que les familles concèdent un effort. D’abord par une « obligation alimentaire » étendue à l’ensemble des familles et plus seulement à celle des résidents bénéficiant de l’ASH (allocation solidaire hébergement), un prélèvement qui augmenterait avec les revenus.

Ensuite, après le décès du résident, un prélèvement sur l’héritage serait institué, également, selon les facultés contributives.

 

La CGT appelle à des réactions à la hauteur de ce holdup sur les familles qui se dessine à l’horizon.

La CGT exige une loi pérenne qui permette l’attribution de moyens financiers et humains à la hauteur des enjeux du « grand âge » :

  • 10 à 15 milliards d’euros par an ;
  • 200 000 embauches dans les EHPAD ;
  • 100 000 pour le secteur du domicile ;
  • Un grand service public national de l’autonomie ;
  • L’arrêt de toutes les exonérations de cotisations sociales dont bénéficient les entreprises (84.8 milliards d’euros en 2023).